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Médecins.Solidarité.Lille: des soins pour tous !
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19 novembre 2011

Article Nord Eclair du 9 novembre 2011

MSL, le seul accès aux soins des Roms
Le bus de Médecins solidarité Lille depuis un an visite les camps de Villeneuve d'Ascq les mardis et jeudis.Le bus de Médecins solidarité Lille depuis un an visite les camps de Villeneuve d'Ascq les mardis et jeudis.

Le bus de Médecins solidarité Lille stationne deux matinées par semaine à l'entrée de la friche de l'école d'architecture. Hier matin, une trentaine de personnes, principalement des mères et leurs enfants, attendaient patiemment leur tour autour d'un brasero à gaz. Récit.


 


Neuf heures, mardi matin. De nombreux Roms, beaucoup d'enfants surtout, entourent le bus de MSL. L'association l'a acheté voici un an et demi via une petite annonce sur le net et l'a entièrement équipé. Vitres opaques, tables de consultation, banquettes, matériel médical... On se croirait presque dans un vrai cabinet. Maïta Dubois, infirmière et présidente de l'association, bataille à l'extérieur avec un brasero à gaz. Sans lui, en ce début de matinée humide, l'attente risque d'être longue et froide devant le bus. Marion, l'assistante sociale, pendant ce temps-là, donne un coup de main pour l'accueil. « On enregistre tous les gens qui se présentent, on fait le point sur le non-accès aux soins », indique Maïta Dubois qui viendra ensuite relayer la jeune femme. Certains, une infime minorité, bénéficient de l'AME (Aide médicale d'État), mais se pose désormais pour eux le problème de son renouvellement et de son coût : 30 E. « Des personnes ont besoin de cette somme pour manger. Même si ça les responsabilise un peu dans l'accès aux soins, c'est une somme énorme pour leurs revenus qui sont nuls », regrette l'infirmière qui se bat sur le front de la misère depuis 15 ans et sillonne la métropole avec son bus depuis septembre2010. « Là c'est notre première année civile entière de fonctionnement, on va pouvoir en tirer des chiffres », se félicite-t-elle.
Les entretiens comme les consultations sont très souvent compliqués par la barrière de la langue, « on fait appel aux enfants qui sont scolarisés et parlent français, mais expliquer un traitement médical à des enfants, c'est extrêmement compliqué. Idem pour les consultations, c'est à l'aveugle. On fait beaucoup d'examens cliniques et quand on a un doute, on fait un bilan », raconte l'infirmière avant de disparaître dans la cabine centrale pour assister le pédiatre dans ses consultations.


Avec Pédiatres du monde 
Car le mardi matin, c'est l'association Pédiatres du monde qui consulte (le jeudi, ce sont des généralistes). Des pédiatres de ville ou retraités, tous bénévoles. Ils sont une dizaine à tourner. « Ils font le suivi de croissance, les vaccins quand on en a car l'association doit les acheter.
Ce sera d'ailleurs ma mission de l'après-midi, trouver des compléments de subvention et négocier avec les labos des vaccins à prix réduits », confie Maïta Dubois, décidément présente sur tous les fronts. C'est elle aussi qui se charge de la comptabilité et de l'administration de l'association.
Le retour de la tuberculose 
Côté vaccins, la priorité absolue, vu l'état des camps, c'est bien sûr le tétanos. Mais pas seulement. « La tuberculose revient et ils sont en première ligne. Quand on détecte un cas, on traite tout l'entourage. L'an dernier, on a aussi eu une épidémie de rougeole. » Globalement, les médecins sont confrontés aux mêmes pathologies qu'en cabinet de ville, avec cette différence de taille : un stade plus avancé dans la maladie, faute de prise en charge précoce. « Et on a de réelles difficultés de prise en charge sur des maladies chroniques comme le diabète ou l'hypertension qui exigent un vrai suivi. » L'association fonctionne avec huit médecins et dix infirmières bénévoles, mais aussi un noyau de salariés - « il faut une base fixe de gens stables, le bénévolat, c'est plus fluctuant » -, soit 1,8 équivalent temps plein côté médecins, 1,5 pour l'assistante sociale, un mi-temps pour le dentiste. En parallèle, dans le bureau du fond, l'assistante sociale aiguille sur les démarches à effectuer. L'association assure la continuité des soins toute l'année. Il n'y a pas de vacances sur le front de la misère. 

 

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Médecins.Solidarité.Lille: des soins pour tous !
  • MSL offre des consultations de médecine générale, des soins dentaires, des soins infirmiers, des entretiens sociaux gratuits à toute personne n'ayant pas accès aux soins par manque de couverture sociale ou faute d'argent et les aide à recouvrir cet accès.
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